Boycott choc pour dessous chic
Depuis la fin de mars, les Saoudiennes ont décidé de boycotter les boutiques de lingerie tant qu’elles seront tenues par un personnel… exclusivement masculin. Les magasins et centres commerciaux ne peuvent en effet embaucher des employées, sauf s’ils sont situés dans les quelques zones réservées à la gent féminine. C’est donc en vertu de la séparation des sexes que les Saoudiennes sont obligées de traiter avec des hommes lorsqu’elles veulent acheter un soutien-gorge, un slip ou autres négligés affriolants dont elles raffolent. En outre, en l’absence de cabines d’essayage, interdites, car une femme ne saurait se déshabiller à quelques mètres d’une présence masculine, fût-ce derrière une porte, les vendeurs sont bien obligés de jauger, à travers la abaya, l’anatomie de leurs clientes avant de leur conseiller un article. Il n’est pas rare que des vendeurs, émus par les courbes de certaines jeunes femmes, laissent échapper quelques commentaires intempestifs. D’où la campagne de boycott, appuyée par une pétition qui circule sur Facebook, réclamant des vendeuses dans les boutiques de lingerie. Pourtant, une loi autorisant l’embauche de femmes dans ce type de commerce a été promulguée en 2006, mais les plus rigoristes ont empêché son application.
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