Areva prépare son éventuel retour

Le groupe français Areva, qui prospecte dans la région de Mounana (province du Haut-Ogooué) pour relancer l’exploitation de gisements d’uranium, veut faire oublier l’impact sanitaire de ses anciennes activités minières dans la zone.

Publié le 15 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Le 2 avril, le groupe nucléaire a inauguré un observatoire de santé et une commission d’information sur la radioactivité. L’observatoire sera notamment chargé d’établir un lien de causalité entre l’exploitation de la mine et les pathologies dont souffrent les anciens mineurs et les populations de la région. Dans son rapport 2006-2007, l’hôpital local évoque les cas de centaines d’enfants de 0 à 5 ans atteints de pathologies pulmonaires, malformations congénitales ou affections dermatologiques.

Depuis l’arrêt des activités de sa filiale, la Compagnie des mines d’uranium de Mounana (Comuf), survenu en juin 1999, le géant mondial du nucléaire civil est accusé par les ONG et les représentants de la population locale de n’avoir pas pris en compte les risques encourus par les mineurs travaillant dans un environnement radioactif. Une association française a même évoqué en 2007 la possibilité d’une plainte collective des victimes contre le groupe français pour « mise en danger d’autrui ».

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Selon Areva, la nouvelle politique de veille sanitaire s’étend à l’ensemble des sites miniers opérés par le groupe dans le monde. Le 13 mars 2007, lors d’un voyage au Niger, pays qui fournit plus du tiers du combustible brûlé dans les centrales nucléaires françaises, son PDG, Anne Lauvergeon, a proposé la même structure autour de ses sites d’Arlit et d’Akouta.

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