Des murs chargés d’histoire

Publié le 15 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Acquis en novembre 1950 par le gouvernement de l’Afrique-Occidentale française (AOF), l’immeuble est surnommé Beau Site. Comme d’autres bâtiments, à l’instar du 159, boulevard Haussmann, qui abrite l’ambassade du Burkina à Paris, il sera rétrocédé en 1959 par la Commission des transferts de l’AOF aux sept États constituant cette partie de l’ancien empire français.

Le 69, boulevard Poniatowski accueille alors les débats de la Feanf et voit défiler les hérauts de l’intelligentsia africaine de Paris. Aimé Césaire, Senghor, Alioune Diop ou encore Cheikh Anta Diop. On y parle indépendances et négritude.

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En 1974, les États se retirent du conseil d’administration. La MEEAO est accusée de faire le lit d’étudiants progressistes, voire « putschistes ». C’est l’ère de l’autogestion. En 1980, le président Valéry Giscard d’Estaing dissout la Feanf et, par voie de conséquence, « l’Association des étudiants de la résidence Poniatowski ». Faute de moyens et victime d’une mauvaise gestion, l’immeuble se dégrade. Les règles d’admission ne sont plus respectées. La population change.

En 1994, la France adresse une injonction aux États pour qu’ils engagent des travaux. Deux incendies se déclarent, en 1983 et 2003. Malgré les documents attestant de la propriété, la Mairie de Paris veut saisir l’immeuble. Au cours des dernières années, des comités de défense des locataires ont alerté à plusieurs reprises les États propriétaires sur la situation de ce lieu chargé d’histoire.

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