Quand le « Dadis show » dégénère

Publié le 14 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Le 8 avril, dans son désormais célèbre « Dadis Show » (interrogatoires de police télédiffusés), Moussa Dadis Camara, le chef de la junte guinéenne, a traité de voleur le Russe Anatoly Pantchenko, ancien directeur de l’usine d’alumine Ruski Alumini, à Fria. L’accusation a été très mal reçue et menace de provoquer un incident diplomatique. Le rappel de l’ambassadeur russe est, semble-t-il, imminent. Et la Russie, pourtant partenaire historique de la Guinée, envisage sérieusement de revoir à la baisse son aide économique.

La cause de cet écart de langage ? La vente de l’usine de Fria, en mars 2007, à une société ukrainienne, à un prix – 19 millions de dollars – jugé très inférieur à sa valeur réelle par le nouveau pouvoir. Plusieurs hauts responsables guinéens, parmi lesquels l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo (2004-2006), ont été entendus par le Conseil d’État au lendemain de l’émission, à laquelle les travailleurs de l’unité industrielle, furieux du bradage de leur outil de travail, ont participé.

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