L’ONA sauvé par la distribution et l’alimentaire
Publié le 8 avril 2009 Lecture : 1 minute.
Malgré la crise, l’ONA se porte relativement bien. Le premier groupe privé marocain a même vu son chiffre d’affaires progresser de 11,6 %, pour atteindre les 36,6 milliards de dirhams (3,3 milliards d’euros) en 2008. Ces résultats s’expliquent en grande partie par la bonne santé des activités bancaires du groupe. En effet, sa filiale Attijariwafa Bank – première banque du royaume – a franchi un nouveau cap l’an passé en portant son produit net bancaire à 10,97 milliards de DH (+ 24,7 %). Le chiffre d’affaires de l’ONA est également tiré par une forte croissance dans le commerce de détail (Marjane et Acima), ainsi que par une nette amélioration des performances de ses filiales dans l’agroalimentaire (Lesieur pour l’huile, Cosumar pour le sucre et Bimo pour la biscuiterie). En revanche, le bras minier du groupe a été durement touché par la chute des prix des métaux, couplée à la hausse des coûts d’exploitation et aux taux de change défavorables. Managem voit ainsi son chiffre d’affaires baisser de 5,4 % pour s’établir à 2,09 milliards de DH, contre 2,2 milliards en 2007. Quant aux activités immobilières, elles sont plombées par le ralentissement du marché du luxe, notamment à Marrakech. Toujours au chapitre des déceptions, les bénéfices du holding chutent de 35,3 %. Ils passent en effet de 1,73 milliard à 1,12 milliard de DH. Un chiffre qui s’explique en grande partie par les plus-values de cessions réalisées en 2007 (Axa, Monégasque Maroc et Amendis). Celles-ci avaient dopé de façon exceptionnelle les résultats du groupe l’an passé.
Côté télécoms, Wana se porte mieux. La filiale, qui avait coûté sa place à l’ancien président, a amélioré son chiffre d’affaires et élargi son parc clients. Elle a récemment décroché la troisième licence GSM du royaume et a cédé 31 % de son capital au koweïtien Zain pour 2,8 milliards de dirhams. Cette cagnotte va permettre de financer un nouveau plan de croissance, qui sera dévoilé prochainement.
