Les talibans menacent Washington
Tandis que les talibans afghans jugent « farfelues » les velléités américaines de négocier avec les plus « modérés » d’entre eux, leurs collègues pakistanais, las des raids incessants des drones (avions sans pilote) américains sur les zones tribales du Nord-Ouest, leur sanctuaire, menacent.
Baitullah Mehsud, leur chef, dont la tête est mise à prix 5 millions de dollars, ne s’est pas contenté, le 31 mars, de revendiquer l’attaque contre une école de police à Lahore (treize morts, une centaine de blessés), il a aussi affiché son intention de « stupéfier le monde » en lançant une attaque contre la ville de Washington. Dans l’immédiat, il est parvenu à regrouper les différentes factions talibanes au sein d’un Conseil unifié des moudjahidine, qui s’est empressé de faire allégeance à Al-Qaïda.
La vérité est que les Américains sont pris au piège. Très jalouses de leur indépendance, les autorités pakistanaises ne les laisseront pas lancer une offensive terrestre contre les djihadistes, qu’elles ne combattent, pour leur part, qu’avec circonspection, préférant masser l’essentiel de leurs troupes à la frontière indienne. Et comme une partie de la hiérarchie de l’armée et des services de renseignements arme, finance et conseille en sous-main les islamistes armés, les États-Unis n’ont d’autre possibilité que de multiplier les raids aériens… et les victimes civiles, renforçant du même coup le soutien populaire à l’insurrection.
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