Expulsés sur le chemin du retour !
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Venant d’Italie, sept Marocains sans papiers traversaient la France en bus à destination de leur pays natal. Dans la nuit du 7 au 8 mars, ils ont été arrêtés à la frontière espagnole. Bien qu’en possession d’un billet de retour pour le Maroc, ils ont été placés dans un centre de rétention à Perpignan, puis, au bout de quinze jours, expulsés par avion vers Casablanca. Dans l’aventure, certains ont perdu leurs bagages. Révélée par Le Canard enchaîné, l’affaire a ému le Comité intermouvements auprès des évacués (Cimade), une association de défense des migrants, qui dénonce la « politique du chiffre » mise en œuvre par les autorités afin de « satisfaire des objectifs absurdes dictés par la volonté de flatter les penchants xénophobes d’une minorité de l’opinion ». Éric Besson, le ministre de l’Immigration, s’en défend et juge l’expulsion des clandestins « totalement légale et humaine ».
Que des personnes en situation irrégulière mais résolues à rentrer chez elles de leur plein gré fassent finalement le voyage aux frais du contribuable français paraît quand même extravagant. Sauf si leur expulsion avait pour seul objectif de contribuer à remplir les quotas. Reste que le signal adressé aux sans-papiers s’en trouve passablement brouillé : pourquoi ces derniers décideraient-ils de quitter volontairement le territoire français si, ce faisant, ils s’exposent malgré tout au risque d’échouer dans un centre de rétention ?
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