Torture : après la CIA, le MI5
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Dans un rapport rendu public au mois de février, l’ONU accuse ouvertement les services de contre-espionnage britanniques, le fameux MI5, de complicité d’actes de torture dans le cadre de sa collaboration avec la CIA. Ce n’est pas un cas isolé.
Libéré de Guantánamo au mois de février, Binyam Mohamed (30 ans), un Éthiopien qui a longtemps vécu au Royaume-Uni, reproche pour sa part aux services britanniques d’avoir « coopéré avec les gens qui [le] torturaient », au Maroc, en 2002, en leur fournissant « des questions ». Son dossier a convaincu l’avocat de la Couronne, Patricia Scotland, d’ouvrir une enquête préliminaire.
Par ailleurs, un Britannique de 26 ans, dont l’ex-beau-frère purge une peine d’emprisonnement à perpétuité pour avoir projeté des attentats en Grande-Bretagne, accuse le MI5 d’être à l’origine de sa mise en détention en Égypte, en juillet 2008. Selon son avocat, il y a été soumis, une semaine durant, à toutes sortes de mauvais traitements : « stoïka », coups, chocs électriques, etc. David Cameron, le leader de l’opposition conservatrice, appelle à l’ouverture d’enquêtes sur le rôle du MI5, dans cette affaire comme dans celle des prisons secrètes de la CIA.
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