L’improbable enquête
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Plus de quatre ans après la mort de Yasser Arafat dans un hôpital parisien, le 11 novembre 2004, emporté par un mal aussi mystérieux que fulgurant (officiellement, une hémorragie cérébrale massive), les rumeurs persistantes faisant état d’un assassinat par empoisonnement ont fini par trouver un écho. Une commission médicale composée de praticiens palestiniens et jordaniens s’est réunie le 2 avril, à Amman, pour décider de l’utilité d’une enquête approfondie sur les causes du décès. « Terroriste en chef » et « principal obstacle à la paix » pour les Israéliens, le chef de l’OLP avait échappé à plusieurs tentatives d’assassinat au cours de sa vie. Ariel Sharon, alors Premier ministre, avait publiquement affirmé qu’il devait mourir. Mais, jusqu’à preuve du contraire, une « fatwa » talmudique, un décès opportun et l’évocation d’un mystérieux poison ne constituent pas l’ombre d’un début de preuve. Et si enquête il y a, elle s’annonce des plus délicate.
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