Barak privé de shopping à Paris

Le Premier ministre sortant torpille la virée en amoureux que le ministre de la Défense et son épouse s’étaient concoctée… aux frais de l’État.

Publié le 7 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Avant de céder la place à Benyamin Netanyahou, le Premier ministre sortant Ehoud Olmert a glissé une dernière peau de banane sous le pied de son vieux rival politique, le travailliste Ehoud Barak. Comme le révèle le quotidien israélien Haaretz, le ministre de la Défense s’était concocté un petit voyage en amoureux à Paris avec son épouse, Nili Priel, du 1er au 5 avril. Entre le 1er et le 2 avril, Ehoud Barak avait programmé un gala de levée de fonds au bénéfice des soldats de Tsahal, un rendez-vous avec le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et peut-être une rencontre avec le président Sarkozy, juste avant le début de Sabbat. Pour le reste, c’est-à-dire de vendredi soir à dimanche, rien. Enfin si, deux suites réservées à l’hôtel Intercontinental au prix de plusieurs milliers de dollars et quartier libre… Shopping et gastronomie pour monsieur et madame ?

En Israël, les voyages des ministres à l’étranger sont soumis à l’appréciation du gouvernement. L’occasion était trop belle pour Olmert, qui en a profité pour donner le coup de pied de l’âne. Il a supprimé la demande de l’ordre du jour du dimanche 29 mars, arguant sournoisement qu’il n’était de facto plus en charge et qu’il ne pouvait donc légitimement se prononcer. Il a même poussé la raillerie jusqu’à rappeler qu’Ehoud Barak pouvait obtenir le sésame en joignant chaque membre du nouveau gouvernement par téléphone dès l’installation de celui-ci, le 1er avril. Le ministre de la Défense renonce et tente de faire croire qu’il avait de lui-même annulé son voyage la semaine précédente. En vain, car c’est bien le 29 mars que son conseiller à la communication, Ronen Moshe, a informé l’ambassade d’Israël à Paris que sa visite était annulée. Déjà très critiqué pour son alliance avec la droite israélienne, le ministre de la Défense pourrait, demain, se mordre les doigts d’avoir voulu, en pleine crise économique, aller faire quelques emplettes à Paris… aux frais de l’État.

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