Côte d’Ivoire : les espoirs douchés de Movis

Movis était le seul candidat ivoirien pour la concession du second terminal à conteneurs d’Abidjan. Désormais, la PME n’a plus d’autre choix que de se repositionner.

La Côte d’Ivoire et le port d’Abidjan représentent toujours l’essentiel des revenus de Movis. © Vincent Fournier/JA

La Côte d’Ivoire et le port d’Abidjan représentent toujours l’essentiel des revenus de Movis. © Vincent Fournier/JA

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 22 avril 2013 Lecture : 2 minutes.

Pour Movis, le coup est dur. Dans la bien nommée rue des Conteneurs, en plein port d’Abidjan, la PME ivoirienne se remet difficilement d’avoir échoué à l’appel d’offres pour la concession du deuxième terminal à conteneurs (TC2) d’Abidjan, remporté par le consortium APMT/Bolloré/Bouygues. Seul candidat local, Movis s’était associé à CMA CGM, Necotrans et ICTSI pour remporter la mise. « C’était le premier véritable appel d’offres car sur le TC1, il n’y en avait pas eu », rappelle David Billon, directeur général de Movis International. Plus qu’une simple défaite, l’événement pourrait peser lourdement sur l’avenir du manutentionnaire.

Je ne sais pas ce que la Côte d’Ivoire veut faire pour aider à la conservation ou au développement de certains savoir-faire au niveau local. Au Nigeria, au Ghana, on tente de protéger les nationaux.
David Billon

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« Depuis quelques années et la première concession donnée à Bolloré, nous ne pouvons plus manutentionner à bord des navires, explique David Billon. Pour nous, derrière l’appel d’offres du TC2, il y avait un enjeu plus important : retrouver cette technicité fondamentale dans le métier de manutention portuaire. » Résultat : Movis n’a plus d’autre choix désormais que de se repositionner, sans savoir aujourd’hui précisèment vers quel métier. « Je ne sais pas ce que la Côte d’Ivoire veut faire pour aider à la conservation ou au développement de certains savoir-faire au niveau local, regrette David Billon. Au Nigeria, au Ghana, on tente de protéger les nationaux. »

Association

Présent au Sénégal, au Cameroun, au Liberia, au Ghana, au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et en Côte d’Ivoire (ce pays représente toujours l’essentiel de ses activités), Movis affiche 100 millions d’euros de revenus pour 600 employés. Ses métiers vont de la manutention au transit en passant par la consignation, l’agence maritime et le transport. Détenu à 60 % par Sivom (famille Billon), Movis compte également à son tour de table un géant mondial de la logistique, Geodis, filiale du français SNCF présente dans près de 60 pays. La prometteuse association née en 2010 n’a malheureusement pas réellement porté ses fruits en termes d’activités. Crise ivoirienne oblige.

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