Commerce tous azimuts

Publié le 7 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Conclu en 2004 sous le regard courroucé de l’Union européenne, elle-même engagée dans un processus de démantèlement douanier progressif avec le Maroc, l’Accord de libre-échange Maroc-États-Unis (Free Trade Agreement, FTA) est le premier du genre à être conclu avec un pays africain. C’est grâce à, ou à cause de, lui que l’on trouve désormais des pommes red delicious cultivées dans l’État de Washington sur les marchés de Casablanca, ou encore que des futures mamans californiennes peuvent porter des robes made in Morocco. Cet accord a entraîné une explosion des échanges américano-marocains. En 2008, le commerce bilatéral a progressé de 20 % en valeur par rapport à 2007, à 2,35 milliards de dollars, soit plus du double du volume enregistré en 2000. Mais le solde de ces échanges reste globalement déséquilibré en faveur des États-Unis. Les exportations marocaines atteignent 900 millions de dollars. Minerais, engrais, textiles, fruits et légumes constituent le socle des ventes marocaines, mais des marchés de niche (chaussures haut de gamme, confection) se sont créés. « Le marché américain est très exigeant, il faut que la mise à niveau des opérateurs marocains se poursuive », explique Kamal El Medkouri, coordinateur du programme américain d’accompagnement New Business Opportunities.

Côté américain, les plus grandes multinationales (Boeing, McDonald’s, Coca-Cola, IBM, Dell, Philip Morris…) confirment ou progressent dans leurs anciennes positions, pour atteindre 1,45 milliard de dollars. C’est surtout le déséquilibre du volet agroalimentaire qui préoccupe Rabat (60 millions de dollars d’exportations, contre 450 millions d’importations). « Globalement, le FTA n’a pas encore donné ses pleins effets, concède le patron des patrons marocain Hafid Elalamy, certains volets de l’accord pourraient être renégociés. »

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