Y a-t-il un opposant dans la salle ?

Publié le 7 avril 2009 Lecture : 1 minute.

De tous les tenants du boycott du scrutin présidentiel, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, de Saïd Sadi) est sans doute le plus emblématique. Avec sa vingtaine de députés (sur 389), le RCD a longtemps incarné le combat pour la laïcité. Mais il a opté pour le gel de ses activités jusqu’au lendemain du 9 avril. Ce qui a plombé sa campagne pour le boycott.

Les partisans de cette démarche se recrutent aussi bien dans la classe politique que dans les maquis islamistes. Une position inconfortable mais assumée. Le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, connu pour sa longue tradition de boycott, a promis une campagne active. Elle fut bien discrète. Signalons tout de même l’interpellation, à Tizi-Ouzou, d’un de ses militants, qui collait des affiches appelant à l’abstention. À l’instar de ces deux partis, des personnalités historiques, aujourd’hui en rupture de ban avec le système, appellent l’opinion à bouder les urnes : les anciens Premiers ministres Ahmed Benbitour et Sid Ahmed Ghozali, le général à la retraite Rachid Benyellès, etc. Mais dans le vacarme de la campagne, leurs voix furent bien inaudibles. En revanche, sur la Toile, les boycotteurs sont plus présents que les militants du civisme et de la citoyenneté. Blogs et sites Internet dédiés à l’abstention font florès. Les plus actifs en matière de boycott se trouvent évidemment dans les maquis de Kabylie et d’ailleurs. Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI, ex-GSPC) a multiplié les actions d’intimidation pour dissuader les citoyens d’aller voter.

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