Ambassadeur non grata

Publié le 6 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Nicolas Normand, l’ambassadeur de France au Congo, a pris l’avion pour Paris le 27 mars au soir, le lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy à Brazzaville. Même s’il ne s’agit pas d’un rappel pour consultation, il est difficile de ne pas établir un rapport entre ce déplacement et l’agacement manifesté par les autorités congolaises à l’égard du diplomate. Au point que, selon de bonnes sources, le président Sassou Nguesso s’en est ouvert à son homologue français lors de leur tête-à-tête. Brazza reproche à l’ambassadeur son manque d’impartialité supposé en cette délicate période préélectorale : il serait, aux yeux du pouvoir, trop proche de l’opposition.

Au Congo depuis deux ans et demi, Nicolas Normand n’est pas un diplomate de carrière (il est énarque et ingénieur agronome). Il a précédemment servi comme conseiller des ministres socialistes Roland Dumas et Daniel Vaillant, puis comme ambassadeur au Mali. Sera-t-il toujours en poste lors de la présidentielle du mois de juillet ? Les dirigeants congolais, qui ne le souhaitent guère, misent, entre autres, sur le fait que Normand est en fin de mandat (la longévité en poste d’un ambassadeur de France est, en moyenne, de trois ans). Mais ils ne sont évidemment pas seuls décideurs…

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