Google à l’assaut du mobile
En quête de relais de croissance, le géant de l’Internet veut avec le HTC Magic dupliquer son modèle publicitaire dans la téléphonie.
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Avec Android, une plate-forme gratuite qui réunit système d’exploitation, logiciels et services, Google se lance dans le téléphone mobile. Apple a ouvert la voie d’un nouveau marché avec ses 17 millions d’iPhone vendus et 800 millions d’applications téléchargées sur sa boutique en ligne, App Store – les ventes de ces logiciels devraient atteindre 67 milliards de dollars cette année, d’après Strategy Analytics. Rien d’étonnant si Nokia, Palm, Rim ou Microsoft lancent à leur tour des plates-formes mobiles et des magasins en ligne.
Google joue différemment. Il veut transposer son modèle économique de liens sponsorisés sur le marché naissant de l’Internet mobile et en devenir un acteur clé. Pour se démarquer, le géant de l’Internet met en avant la gratuité d’Android, qui permettrait aux fabricants d’économiser environ 20 % sur le coût d’un téléphone. Côté utilisateur, plus de 1 000 applications sont en téléchargement libre. Et Google affirme avoir réussi à fédérer autour de lui des acteurs de renom tels que Samsung, Motorola, Sony Ericsson, Vodafone ou Intel.
Pour l’instant, seul HTC commercialise des produits sous Android. Arrivé fin 2008 aux États-Unis et commercialisé depuis peu en France par Orange, le premier modèle s’est vendu à 500 000 exemplaires. Son successeur, nommé Magic, sortira en avril (chez SFR en France) et un troisième modèle est prévu pour la fin de l’année. Le groupe taïwanais veut accroître de 10 % à 20 % par an ses ventes de smartphones, un marché dont il détient environ 5 %.
Dépourvu de clavier physique, le HTC Magic est plus fin (13,6 mm) et plus léger (118 g) que son prédécesseur. Conçu autour d’un écran tactile de 3,2 pouces (8 cm), inséré dans une coque blanche, l’appareil est compatible avec tous les réseaux (3G+, GPS, WiFi et Bluetooth). Son principal atout réside dans son interaction avec les applications Google. Avec Gmail par exemple, il suffit de saisir nom et mot de passe pour retrouver tous ses dossiers. Depuis le carnet d’adresses, il est aussi possible d’envoyer un e-mail, de localiser sur un plan une adresse via Google Maps, ou de visualiser une rue avec Street View. De même, pour les utilisateurs de Picasa ou de YouTube, le Magic permet en une touche de partager ou de stocker photos et vidéos. Même les fonctions de retouches sont disponibles.
Côté multimédia, une carte mémoire de 8 Go et un lecteur audio vidéo stockent et lisent MP3, WMA, 3GPP ou MP4. Mais pas de Divx. Et si le capteur photo de 3,2 mégapixels permet de réaliser des films et des prises de vue, leur qualité laisse à désirer. En outre, à la différence de l’iPhone, l’interface tactile de Google ne permet pas de gestes élaborés comme le zoom par écartement des doigts. À la place, il faut presser sur une série d’icônes s’affichant en bas de l’écran. Heureusement, une petite bille rotative située entre les boutons de raccourcis apporte un peu de confort.
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