Du nouveau pour les irradiés ?
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Progrès véritable ou bla-bla médiatique ? Hervé Morin, le ministre français de la Défense, a dévoilé le 24 mars les grandes lignes du projet de loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Algérie – 17 entre 1960 et 1966 – et en Polynésie – 193 entre 1966 et 1996 (voir J.A. n° 2502-2503). Michel Verger, qui préside l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven), salue « des avancées verbales », comme la suppression du seuil d’irradiation ou l’élargissement de la liste des maladies reconnues (18 au lieu de 4), mais reste prudent : « Attendons de recevoir le texte du projet de loi, à la mi-avril. »
« Faut pas rêver », ironise pour sa part Lucien Parfait, en poste à In Ekker (Sud algérien) de 1960 à 1961, une affectation qui, malheureusement pour lui, « ne figure pas sur [son] livret militaire ». Or, pour prétendre à une indemnisation, il faudra prouver sa présence sur les lieux. Bien qu’ayant évoqué l’existence de « 150 000 travailleurs civils et militaires théoriquement concernés » et mentionné « les populations qui vivaient au Sahara et en Polynésie, à l’époque », Morin a d’emblée circonscrit l’éventuel versement de réparations à « quelques centaines de personnes ».
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