Les hauts et les bas de l’abolition

Un rapport d’Amnesty souligne certaines évolutions positives, surtout en Afrique. Et d’autres qui le sont moins.

Publié le 1 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Les avancées vers l’abolition de la peine de mort se poursuivent », se félicite Amnesty International dans un rapport publié le 24 mars. Les chiffres avancés par l’ONG britannique ne sont pourtant guère encourageants. En 2008, au moins 2 390 condamnés ont été exécutés, dans 24 pays ; contre 1 252, dans 25 pays, au cours de l’année précédente. Par ailleurs, 8 864 condamnations à mort ont été prononcées en 2008, contre 3 347 en 2007. Cinq pays – Chine, Iran, États-Unis, Arabie saoudite et Pakistan – continuent d’exécuter à tour de bras. À eux seuls, ils sont responsables de 93 % des mises à mort, contre 72 % un an plus tôt.

En fait, l’optimisme d’Amnesty se fonde sur le contexte juridique international. Le 18 décembre 2008, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une deuxième résolution (après celle de 2007) en faveur d’un moratoire sur l’application de la peine de mort. L’Algérie l’a soutenue, tandis que huit États de la Ligue arabe, dont la Mauritanie et le Maroc, s’abstenaient. Un mois plus tôt, une résolution similaire avait été adoptée par la Commission des droits de l’homme et des peuples de l’Union africaine.

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C’est dans la zone Asie/Moyen-Orient/Maghreb que sont pratiquées 97 % des exécutions. Mais Amnesty observe une évolution favorable dans deux régions :

1. Les États-Unis, où « les exécutions deviennent un phénomène régional et isolé ».

2. L’Afrique subsaharienne, où seuls deux pays, le Botswana et le Soudan (contre cinq en 2007), ont pratiqué des exécutions en 2008.

Le Liberia a bien rétabli la peine de mort, cette même année, mais le Burundi, le Mali et le Togo ont entrepris de l’abolir.

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