Médias : être vu pour être élu

Publié le 31 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le traitement de la campagne électorale par les médias doit être égalitaire. C’est ce que dit le code électoral. Pourtant, de l’avis des rivaux du président sortant, la télévision publique n’a d’yeux que pour Boutef. Les dirigeants de l’ENTV s’en défendent. « La répartition du temps d’antenne entre les six candidats est rigoureusement équilibrée, assure un journaliste de la télévision nationale, et les reportages consacrés à la campagne diffusés lors des journaux télévisés sont chronométrés par la Commission de surveillance des élections. »

Pourquoi, alors, crier à la partialité des médias ? Il est vrai que, en dehors de la campagne, la télévision consacre opportunément de grandes émissions aux réalisations socio-économiques. Par ailleurs, la présidentielle fait l’objet d’une émission quotidienne d’une trentaine de minutes, en prime time, sur les activités des différents partis. Or la majorité de la classe politique soutenant le président sortant, c’est donc trente minutes de plus pour Bouteflika. À titre d’exemple, l’ensemble des activités du candidat indépendant Mohamed Saïd durant les trois semaines de campagne se réduit à 19 meetings. En comparaison, la campagne du candidat Bouteflika comprend ses propres réunions électorales, celles d’Abdelaziz Belkhadem, secrétaire exécutif du FLN, celles d’Ahmed Ouyahia, Premier ministre et patron du RND, et celles de Bouguerra Soltani, président des islamistes du MSP. Sans compter les sorties médiatiques d’Abdelmadjid Sidi Saïd, chef de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ou de capitaines d’industrie soutenant Bouteflika. « Soit plus de 8 000 réunions, conférences ou ateliers », selon Abdelmalek Sellal. Bien loin des 19 meetings de Mohamed Saïd…

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires