Tsahal frappe au Soudan

Publié le 31 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Jusqu’où l’armée israélienne peut-elle sévir ? Loin, très loin de ses bases, à en croire CBS. D’après la chaîne américaine, Tsahal a lancé dans la plus grande discrétion, en janvier, un raid aérien sur un convoi de dix-sept véhicules au Soudan, entre la ville de Port-Soudan et, au nord, la frontière égyptienne.

Les camions étaient censés transporter des armes à destination de la bande de Gaza et du Hamas, que l’État hébreu tentait simultanément de neutraliser au cours de l’offensive militaire « Plomb durci ». Au total, 39 personnes auraient été tuées, poursuit CBS.

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Le 27 mars, le Hamas a démenti être le destinataire de la cargaison. Côté israélien, on se refusait à confirmer, mais sans démentir non plus : « Nous n’avons pas l’habitude de réagir à ce genre d’informations », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée.

Au Soudan, le ministre des Transports, Mabrouk Moubarak Salim, a reconnu pour sa part qu’« un convoi de véhicules transportant des armes illégales a été bombardé près de la frontière soudano-égyptienne à la mi-janvier ». Il n’a néanmoins donné aucune précision sur les auteurs de l’attaque. Des sources américaines, citées par le New York Times, s’en sont chargées, indiquant que l’aviation israélienne avait effectivement lancé le raid en vue d’endiguer le trafic d’armes en direction de Gaza.

Selon une autre source, les armes auraient été livrées par l’Iran, débarquées à Port-Soudan et devaient traverser le désert du Sinaï avant d’être introduites dans la bande de Gaza par les tunnels creusés sous la frontière égyptienne.

Comme lors d’un mystérieux raid que Tsahal avait mené, en septembre 2007, contre la Syrie, les réactions de Tel-Aviv se veulent sibyllines. Sans faire mention de l’attaque au Soudan, le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré, le 26 mars, alors que la rumeur commençait à circuler : « Nous opérons là où nous pouvons viser l’infrastructure terroriste. Il est inutile de rentrer dans les détails, mais chacun peut faire appel à son imagination. » Un aveu à peine déguisé ?

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Reste que si Israël a effectivement mené le raid, le motif pour opérer si loin de son territoire (1 400 kilomètres) devait être sérieux, tout comme la certitude que des missiles capables d’atteindre le cœur de l’État hébreu depuis Gaza allaient être livrés au Hamas.

Quant aux États-Unis, qui ont conclu avec Israël le 16 janvier dernier – le jour même du raid, selon plusieurs sources – un accord renforçant leur coopération dans la lutte contre le trafic d’armes à destination de Gaza, ils ont été très vraisemblablement prévenus de l’imminence de cette opération et informés de ses résultats.

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