Lobbying africain à Londres en prévision du G20

Publié le 31 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Réunis à Londres à l’invitation de Gordon Brown, le Premier ministre britannique, les chefs d’État ou les ministres des Finances de onze pays africains, accompagnés par des représentants d’institutions (Union africaine, BAD…), ont participé le 18 mars à un présommet du G20, qui doit, lui, se tenir le 2 avril dans la capitale anglaise. Au menu, notamment, les pistes pour accroître l’aide à l’Afrique et minimiser l’impact de la récession économique.

Avec une progression du PIB prévue à 3 % en 2009 – soit 2 points de moins qu’au cours des douze dernières années, à 5 % par an en moyenne –, l’année s’annonce très délicate pour les économies africaines. Elles subiront la baisse des prix des matières premières (pétrole, or, zinc, cuivre…) ainsi que la chute des exportations, du tourisme, de l’aide et des transferts d’argent des migrants. « La même somme d’argent dépensée dans les pays développés pour lutter contre la crise aura moins d’impact qu’en Afrique. Si certains pays ne sont pas aidés, ils connaîtront le chaos et la violence. Et, au final, le coût sera bien plus élevé que l’aide à l’Afrique », a menacé Mélès Zenawi, le Premier ministre éthiopien, qui, en tant que président du Nepad, représentera l’Afrique au G20 avec le président de l’Union africaine. De son côté, Gordon Brown a promis d’obtenir davantage de crédits pour l’Afrique lors du G20 et de créer un fonds spécial pour le continent dédié à lutter contre les effets de la crise. Dans ce but, le Premier ministre britannique s’est engagé à débloquer 100 millions de dollars.

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« Si les pays du G7 apportaient les 20 milliards de dollars manquants d’aide promise en 2005 lors du sommet de Gleneagles au Royaume-Uni, cela deviendrait le plan de relance de l’Afrique. Sinon, la crise économique risque de devenir une crise humanitaire. Plus de 700 000 enfants supplémentaires pourraient mourir avant leur premier anniversaire. C’est le défi, c’est pour cela qu’il faut éviter la décélération de la croissance », lance Shantayanan Devarajan, chef économiste pour l’Afrique à la Banque mondiale.

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