Les enfants de l’art et du savoir

Depuis des siècles, Kairouan a engendré nombre d’hommes de sciences et de lettres. Parmi eux, des écrivains et poètes qui la célèbrent dans leurs œuvres.

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Lorsque le poète Mohamed Ghozi affirme que « le nom de Kairouan est étroitement lié à la culture » et que « si l’Irak a construit l’histoire des idées en Orient, Kairouan le fit pour l’Occident musulman », il a mille fois raison. Hier comme aujourd’hui, Kairouan continue d’alimenter le meilleur de la littérature et de l’art tunisiens. Hier par la pensée théologique de l’imam Suhnun (776-854) et d’Ibn Abi Zayd (922-996), les textes du théoricien de l’art poétique Ibn Rachiq (1000-1070), ou les vers d’Ibn Hani al-Andalousi (934-973) et d’Al-Housri (1029-1095), auteur du célèbre poème « Ya laïlou assabbou mata ghadouhou ».

Aujourd’hui par le nombre d’écrivains arabophones originaires de Kairouan. Tel Hassouna Mosbahi (voir p. 70), qui, après avoir longtemps vécu en Allemagne, est rentré au pays, ou Habib Selmi, publié en français chez Actes Sud, qui se ressource aux mêmes paysages de l’enfance bien qu’il vive à Paris.

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Hommages à la ville mère

On pense aussi à Slaheddine Boujah, qui présidait l’Union des écrivains tunisiens depuis 2005 avant de passer la main, en décembre dernier, à une autre Kairouanaise, Jamila Mejri. La ville a aussi engendré deux des grands poètes contemporains du pays, Mohamed Ghozi – voir plus haut – et Moncef Ouhaïbi, dont le recueil Kairouan Tombouctou demeure le plus bel hommage à la ville mère. Hommage que savent lui rendre aussi les vers de Jaafar Majed, coordinateur général de la manifestation « Kairouan, capitale de la culture islamique 2009 ».

Pour découvrir l’histoire de la région, il n’y a pas meilleurs guides que Mourad Rammah (voir pp. 64-65), le conservateur de la médina, et Brahim Chabbouh, professeur en archéologie et civilisation islamique.

Enfin, au chapitre des études sociologiques, d’aucuns reconnaissent le père fondateur du genre en Abdelwahab Bouhdiba, auteur de la fameuse thèse La Sexualité en islam et président, depuis 1996, de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma.

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