Abdulaziz Othman Altwaijri

Directeur général de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco)

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Quand avez-vous lancé le programme des Capitales de la culture islamique et pourquoi en désigner trois par an ?

ABDULAZIZ OTHMAN ALTWAIJRI : L’Isesco a proposé l’idée de programmer cette initiative lors de la 4e conférence des ministres de la Culture des pays islamiques, qui s’est tenue en décembre 2004 à Alger. Nous avons commencé dès 2005 par La Mecque (Arabie saoudite), puis ont suivi Alep (Syrie) – qui a organisé à elle seule 600 activités et produit 700 publications –, Tombouctou (Mali) et Ispahan (Iran) en 2006. Ce fut un succès, qui ne s’est pas démenti depuis.

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C’est en 2004 qu’ont été choisies, sur proposition de l’Isesco, les capitales pour les années suivantes dont, pour 2009 : Kairouan pour la région arabe, N’Djamena (Tchad) pour l’Afrique et Bakou (Azerbaïdjan) pour l’Asie. Le monde musulman est vaste, c’est pourquoi, afin de tenir compte de la diversité, nous avons voulu choisir trois capitales par an. Il y a tant de dimensions à montrer au sein de cette civilisation que la matière reste inépuisable.

En outre, nous voulons susciter l’émulation entre les villes choisies chaque année. Quand la concurrence s’instaure, la qualité est au rendez-vous. De même que s’installe une dynamique de dialogue et d’échange entre les trois capitales désignées.

Qu’est-ce qui a présidé au choix de Kairouan ?

Kairouan est l’un des centres les plus importants de la civilisation arabo-musulmane. Elle a été la première ville édifiée après la conquête de l’Égypte et la première d’où sont parties les conquêtes musulmanes en Occident. Elle fut ensuite un centre intellectuel, spirituel et théologique de premier plan, ainsi qu’une plate-forme pour la diffusion de la pensée et de la culture islamiques. Autrement dit, Kairouan était au cœur de la dynamique de la foi comme de la culture musulmane.

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Quelle est la contribution de l’Isesco au programme de Kairouan ?

Nous participons à vingt activités éducatives, scientifiques et culturelles, dont nous assurons l’organisation et dont nous finançons le coût. Citons notamment la réalisation d’une exposition sur le patrimoine islamique, la remise d’un prix Isesco pour le meilleur artisan de Kairouan et pour le meilleur écrivain sur cette ville, ainsi que l’organisation d’un congrès international sur le dialogue culturel. Par ailleurs, c’est à Tunis, du 2 au 4 juillet, que nous tiendrons la 10e conférence générale de l’Isesco [ndlr : qui se réunit tous les trois ans], ainsi que la 30e session de notre Conseil exécutif.

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