Psychodrame sans fin

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le 4 décembre 2007, à l’issue d’un référendum, les Vénézuéliens avaient refusé à Hugo Chávez le droit de briguer un nombre illimité de mandats présidentiels. Furieux de cette « victoire de merde » – ce sont ses termes – de l’opposition, le grand démocrate du palais Miraflores était revenu à la charge en février dernier, l’emportant cette fois sans discussion.

En novembre 2008, lors des élections locales, l’opposition avait arraché, outre la mairie de Caracas, cinq régions sur les vingt-trois que compte le pays. Cette fois, le Comandante n’a pas contesté les résultats du scrutin, il a fait mieux : le 12 mars, en imposant une réforme de la loi de décentralisation, il a privé ses adversaires des plus savoureux fruits de leur victoire.

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La gestion des ports, des aéroports et des infrastructures routières est en effet retirée aux régions au profit du pouvoir central. Dirigés depuis quatre mois par l’opposition, trois des principaux ports (Maracaibo, Puerto Cabello et El Guamache) se trouvent ainsi dépouillés de très importantes recettes fiscales.

Pour empêcher que le pouvoir central ne soit défié par de « petits caudillos locaux », le grand caudillo de Caracas a promis de faire appel à l’armée pour annihiler toute velléité de résistance de la part des gouverneurs concernés. Ces derniers hurlent à « l’agression militariste et centralisatrice ». Bref, le psychodrame continue.

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