De l’influence de la crise sur la xénophobie
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Avec la crise, la main-d’œuvre étrangère devient-elle indésirable en Occident ? Oui, si l’on en croit un sondage du quotidien britannique The Financial Times et de l’institut Louis Harris rendu public le 16 mars. L’enquête a été réalisée, aux États-Unis et dans cinq pays de l’Union européenne, auprès d’un échantillon de 6 538 personnes âgées de plus de 18 ans.
Ainsi, 79 % des Italiens, 78 % des Britanniques, 71 % des Espagnols, 67 % des Allemands, 63 % des Américains et 51 % des Français se disent favorables à des mesures incitant les immigrés sans emploi à partir. Mais les Européens ne sont pas plus solidaires entre eux : de 33 % à 54 % des Britanniques et de 43 % à 49 % des Allemands s’opposent, plus ou moins fermement, au recrutement de travailleurs venus d’autres pays de l’Union. En janvier, en Grande-Bretagne, les salariés de plusieurs sites énergétiques ont fait grève pour protester contre le recours à de la main-d’œuvre « étrangère ». À la raffinerie Total de Lindsey, ils contestaient l’embauche de travailleurs italiens et portugais. Le mouvement a pris fin le 5 février après la conclusion d’un accord offrant une centaine d’emplois à des nationaux qualifiés.
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