Aliev pour la vie ?

Le président de ce petit pays gorgé d’hydrocarbures pourra, à l’avenir, se représenter autant de fois qu’il le souhaite. Qui s’en indigne en Occident ?

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le 18 mars, les Azéris ont approuvé par référendum un amendement constitutionnel permettant au président Ilham Aliev (47 ans), réélu en octobre 2008 avec 88 % des suffrages, de briguer un troisième mandat en 2013, voire de se représenter à volonté. Le chef de l’État a de qui tenir : son père, Heydar Aliev, ex-membre du KGB et cacique du Parti communiste à l’époque soviétique, présida aux destinées du pays presque sans interruption de 1969 à sa mort, en 2003.

Dans la même veine népotique, Ilham Aliev avait envisagé de placer son épouse sur orbite pour 2013. Sa manœuvre ayant été déjouée, il a reporté son choix sur… lui-même. Au grand dam de l’opposition, qui s’alarme de plusieurs dispositions restreignant la liberté de la presse ou prévoyant un report des élections en cas de guerre – une excuse facile à invoquer, l’Azerbaïdjan étant toujours en conflit avec l’Arménie à propos de la région du Nagorny-Karabakh. Pourtant, les observateurs de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) estiment que le scrutin est régulier, et l’initiative d’Aliev ne suscite guère de critiques en Occident. Les immenses réserves d’hydrocarbures de ce pays de 8 millions d’habitants et son importance stratégique, au cœur du réseau des oléoducs et gazoducs de la région, ne sont sans doute pas étrangères à ce silence pudique…

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