Le ramadan casse l’horaire d’été

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 1 minute.

C’est pour un motif religieux que le gouvernement tunisien a décidé, le 13 mars, de surseoir à l’application de l’heure d’été (+ 1 heure du 29 mars au 25 octobre). Dans un communiqué lapidaire, le Premier ministre a expliqué cette mesure par le « fait que le mois de ramadan coïncide avec la période concernée par l’heure d’été ». Cette année, le mois de jeûne commencera le 22 août (selon le calendrier musulman fondé sur le cycle lunaire). Si ce choix persiste, il n’y aura plus d’horaire d’été jusqu’en 2020, car le début du ramadan recule chaque année de onze jours par rapport au calendrier grégorien.

Généralisée en Europe depuis une trentaine d’années, l’heure d’été permet de mieux s’adapter à l’allongement du jour au printemps et en été. Elle permet, selon ses partisans, de réduire la consommation d’électricité à domicile et de prolonger la durée des loisirs (la nuit tombant à 22 heures au lieu de 21 heures). Cela allège la facture énergétique (argument avancé après le « choc pétrolier » de 1973) et fait tourner les commerces – cafés, restaurants et autres services –, les consommateurs (notamment les touristes) rentrant plus tard chez eux… Ses détracteurs, qui ont perdu la partie en 1976, reprochent à cette mesure de contrarier le rythme biologique des êtres vivants et notamment des nourrissons et des vaches laitières. Et d’être coûteuse (changement des horaires de l’administration, des trains, des avions, au risque de provoquer des accidents…).

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La Tunisie, comme le Maroc, est passée à l’heure d’été davantage pour des motifs pragmatiques. Elle « se calait » sur le fuseau horaire des pays européens avec lesquels les échanges économiques et touristiques sont très importants. Désormais, c’est l’argument religieux qui l’emporte.

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