Alerte à Libreville

Après l’attaque perpétrée par des pirates nigérians contre Malabo, l’armée gabonaise fait de la prévention.

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Alors que le pays observe une période de deuil national décrété à la suite du décès de la première dame, Édith Lucie Bongo Ondimba, les forces de sécurité ont été mises en état d’alerte maximale. Selon un conseiller du ministère de la Défense nationale, « sur la foi de renseignements recueillis, nous avons mis en place ce dispositif pour faire face à une attaque de pirates ». Quadrillage des principales villes, contrôles opérés sur les principaux axes routiers et même dans les agglomérations secondaires. Les autorités gabonaises prennent au sérieux la menace que font peser les groupes armés nigérians qui écument le golfe de Guinée. Deux pays de la zone en ont déjà fait l’amère expérience. Arrivés à bord de vedettes ultrarapides, le 27 septembre 2008, des assaillants armés de fusils d’assaut ont attaqué la ville pétrolière et balnéaire de Limbé, dans le sud-ouest du Cameroun et sont parvenus à dévaliser trois banques en emportant un butin de près de 230 millions de F CFA. Quelques mois plus tard, dans la nuit du 16 au 17 février dernier, les pirates, originaires du delta du Niger, au Nigeria, ont été repoussés par l’armée à l’issue d’âpres combats, alors qu’ils tentaient de prendre d’assaut le palais présidentiel de Malabo, en Guinée équatoriale.

À Libreville, c’est le principe de précaution qui semble prévaloir. Avec l’aide de la coopération espagnole, le pays est en train de se doter d’un système de surveillance par satellite couvrant une zone comprenant toute la façade maritime du pays. « À ce jour, nous avons réalisé 70 % des travaux », affirme-t-on au ministère de la Défense. Grâce à ce dispositif, les forces de sécurité pourront détecter depuis le centre d’opérations de la Marine les activités des trafiquants ou des embarcations hostiles dans les eaux territoriales gabonaises. Mais, de l’avis des experts, « la surveillance maritime, pour fonctionner au mieux, se doit d’être globale, transfrontière et intersectorielle ». Encore un sujet sur lequel la coopération des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) sera nécessaire.

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