La palme de la bêtise
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Il est des prix dont les lauréats n’ont pas lieu d’être fiers, comme les Gérard du cinéma, qui distinguent les mauvais films, ou les Défaites de la musique. Derniers en date, les Y’a Bon Awards, qui tiennent leur nom du slogan publicitaire « Y’a bon Banania », symbole de l’époque coloniale. Pour combattre le racisme ordinaire véhiculé par des personnalités françaises, leur créateur, l’association Les Indivisibles, a choisi l’arme de l’humour.
Le 17 mars, six prix ont été décernés : à l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Luc Ferry, à l’animateur de télévision Pascal Sevran (à titre posthume), au philosophe Alain Finkielkraut, à l’éditorialiste du quotidien Le Figaro Yvan Rioufol et à deux membres de l’UMP, Sylvie Noachovitch, candidate dans le Val d’Oise en 2007, et Éric Raoult, député de Seine-Saint-Denis, « pour l’ensemble de son œuvre ».
Si la cérémonie parisienne, animée par l’actrice Aïssa Maïga, se voulait bon enfant, les propos épinglés sont affligeants. Sylvie Noachovitch avait, par exemple, déclaré lors de sa campagne électorale : « Mon mari peut dormir tranquille. Dans ma circonscription, il n’y a que des Noirs et des Arabes. L’idée de coucher avec l’un d’entre eux me répugne. » Sans commentaire !
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