Ratsirahonana, faiseur de rois

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Depuis des années, il est l’homme qui, dans l’ombre, fait et défait les présidents malgaches. Albert Zafy (1993-1996), Marc Ravalomanana (2002-2009) et, aujourd’hui, Andry Rajoelina ont profité chacun à son tour de son impressionnante aptitude à interpréter le droit en fonction des besoins de ses poulains. Cet homme courtois, qui porte les cheveux blancs avec l’élégance des sages, est devenu le spécialiste des « petits arrangements » avec la Constitution.

Ancien président de la Haute Cour constitutionnelle, président d’un parti politique (l’AVI), il soutient, en 1993, la coalition qui porte Albert Zafy au pouvoir contre Ratsiraka.

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Nommé Premier ministre en 1996, il assure l’intérim à la tête de l’État pendant un an, après la destitution de Zafy. La présidentielle de 1997 est ensuite remportée par un revenant, l’amiral Ratsiraka, dont il croyait être débarrassé.

En 2001, Ratsirahonana soutient Ravalomanana, puis devient ambassadeur itinérant avant de lâcher le chef de l’État, à qui il reproche sa gestion trop personnelle du pouvoir. Il rencontre le jeune Andry, lui revend la chaîne de radio et de télévision Ravinala (rebaptisée Viva). Depuis, il a choisi d’épauler en coulisses le maire de Tana. Mais l’Histoire lui a déjà montré que la gratitude n’est pas, en politique, la valeur la mieux partagée. 

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