Courrier des lecteurs

Publié le 17 mars 2009 Lecture : 4 minutes.

Guinée-Bissau : la dérive du chaos

– Soumise depuis longtemps à la dérive du chaos, la Guinée-Bissau est à la recherche d’une stabilité qu’elle ne peut trouver. À cause de l’ignorance de son peuple, le pays demeure encore ingouvernable, plongé dans la misère, l’injustice, l’anarchie, la corruption…

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Les gouvernements passés, fantaisistes, n’ont jamais su porter des projets ambitieux pouvant permettre au pays de sortir du sous-développement. Et, désormais, la Guinée-Bissau est perdue dans l’obscurité, suite aux assassinats des deux grands « gourous » du pays : le président « Nino » Vieira, et le chef d’état-major de l’armée Tagmé Na Waié.

Au-delà de cette situation marquée par le manque d’esprit patriotique et d’intérêts convergents entre les responsables politiques et les militaires, d’une part, et entre le peuple et ses représentants, de l’autre, les événements récents constituent une sorte d’opportunité pour les « égoïstes » et les « voyous » qui se soucient de la bonne marche du pays comme d’une guigne. L’avenir du pays est pris en otage par l’armée, les lendemains sont compromis, et, plus que jamais, les Bissau-Guinéens ne savent à quel saint se vouer…

Quintino Quade, étudiant bissau-guinéen, université Mohammed-V, Rabat, Maroc

Adieu Susan…

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– Qu’est-il advenu de toi en ce 6 mars 2009 ? Qu’est-il advenu de tes souffrances de femme qui s’est longtemps battue pour les siens ? Qu’est-il brusquement advenu de tous les espoirs suscités par la prestation de serment de ton époux, Morgan Tsvangirai ? On peut imaginer que tu es maintenant apaisée dans cet univers lumineux de vérité et que, de là-bas, tu regardes le monde avec un cœur de pardon et de bénédictions. On peut imaginer chère Susan que, de là-bas, où finalement nous irons tous, tu te demandes pourquoi les hommes ne transcendent pas leur ego ; la vie devrait pouvoir être belle ici comme là-bas. Chère Susan, tu es partie, mais rien n’est perdu. Tu n’es plus, mais tout ce que tu as fait demeure et continuera à éclairer le chemin de ceux qui sont restés. Repose en paix. Signé : une sœur que tu n’as pas connue.

Fatoumata Kané, par courriel

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J.A., outil de connaissance

– J’ai 50 ans et je suis médiathécaire à l’Alliance française de Kampala en Ouganda. Le message du lecteur M. Mbeho Mugadja dans le « Ce que je crois » de Béchir Ben Yahmed du J.A. n° 2511 résume l’histoire de nombreux Africains nés après 1960. J’ai découvert Jeune Afrique à 14 ans et il m’a servi d’outil de connaissance de mon continent et du monde entier. Aujourd’hui, cette connaissance me rend de fiers services dans mon métier. Merci !

Jean-Marie Mutobola, Kampala, Ouganda

Cinq piliers inébranlables

– Mention bien pour votre dossier « Ceux qui font bouger l’islam » (J.A. n° 2508). La calligraphie qui illustre ce dossier est superbe. Les islamologues, les écrivains, les essayistes et les historiens mentionnés dans ce dossier n’ont, malgré leurs divergences, qu’un seul but : dépoussiérer l’islam, lui rendre ses vraies valeurs et le montrer sous son vrai visage. Quant à moi, j’ai toujours considéré l’islam comme une religion modérée et adaptable à son époque. L’islam repose sur cinq piliers inébranlables qui ne souffrent aucune discussion. Pour le reste, le Bon Dieu fait des propositions pour la gestion des relations humaines en société ; propositions sans obligation d’application. Un hadith du prophète Mohammed ne dit-il pas « vos affaires se discutent entre vous » ?

Dolède Fanfar, Paparura, Tunisie

Question de style

– Le « Post-scriptum » de Fouad Laroui (J.A. n° 2510) est très gai, plaisant, véritablement « tordant », bravo ! Pour avoir visité Taiwan à trois reprises, je peux dire qu’il est vrai que les Chinois ont tendance à emprunter aux Occidentaux leurs prénoms. Et coller ces derniers aux noms d’origine chinoise pour faire ressortir l’excentricité du phénomène par des jeux de mots, c’était un exercice difficile mais délicieusement réussi. Bien sûr qu’il y a de l’exagération. Mais c’est ce qui fait le charme du style de l’auteur. â©Rached Bibi, Tunis, Tunisie

Fin de l’hypocrisie républicaine ?

– Le haut-commissaire français à la Diversité et à l’Égalité des chances, Yazid Sabeg, veut proposer la légalisation des statistiques ethniques, pour lutter contre les discriminations. Je salue cette initiative courageuse, voire audacieuse. Certaines voix, comme celle de SOS Racisme, s’élèvent pour s’opposer au comptage ethnique, au motif qu’il serait la porte ouverte à la fragmentation de la société. Mais personne n’explique comment promouvoir la diversité sans procéder à l’état des lieux et sans instrument d’évaluation ! Qu’on ne vienne pas nous parler de renoncement à l’égalité des citoyens. Où est cette égalité ? Du reste, il y a bien eu en France des politiques volontaristes visant la cause de la femme, du handicapé, ou du mal-logé. Pourquoi ne ferait-on pas pareil pour promouvoir la diversité ? Les statistiques ethniques sonneront, j’ose l’espérer, le glas de l’hypocrisie relative à l’égalité républicaine.

Motombi Koli, Longjumeau, Essonne

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