Fonds d’investissement : des raisons d’espérer…

Publié le 17 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Première note d’optimisme dans le marasme ambiant : les fonds d’investissement consacrés à l’Afrique pourraient échapper à la crise. Le numéro un du secteur, l’américain Carlyle, vient d’annoncer avoir réuni 500 millions de dollars pour son fonds Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord). D’autres professionnels du secteur, qui avaient pour la plupart lancé leur tour de table aux meilleurs jours de l’année dernière, sont globalement optimistes. À la fin d’octobre, le premier tour de table (closing) du fonds Afric Invest II, lancé par Tuninvest, approchait les 90 millions d’euros. Le second closing doit intervenir entre juin et septembre et « devrait atteindre 120 à 130 millions d’euros comme prévu », explique Ziad Oueslati, directeur général de Tuninvest. Même écho pour le gestionnaire d’origine américaine ECP. Lancé il y a un an, son fonds Africa Fund III a réuni à ce jour 550 millions de dollars. « En juillet, nous atteindrons probablement l’objectif de 1 milliard de dollars que nous nous étions fixé », commente Vincent Le Guennou, directeur Afrique d’ECP, avant d’ajouter : « Mais il est vrai qu’au début nous comptions bien le dépasser. »

Placés dans des entreprises africaines qui présentent de bonnes perspectives de croissance, les fonds d’investissement revendent leur participation au bout de quelques années. Le retour sur investissement peut dépasser 40 %, ce qui rend ce type de placement, de surcroît en Afrique, très attractif. Parmi les sociétés répondant au profil figurent des groupes financiers comme NSIA et Financial Bank en Afrique de l’Ouest. Ils succèdent aux majors de la téléphonie comme Celtel – qui avait crevé le plafond des retours sur investissement lors de son rachat en 2003. La crise pousse toutefois les fonds à être plus attentifs à la qualité de leur portefeuille, notamment en évitant les secteurs les plus exposés, comme les mines, le tourisme et la sous-traitance pour le compte de clients occidentaux. Cette précaution prise, les retours sur investissement devraient être maintenus. La crise présente même un avantage : « Elle pèse sur la valorisation des entreprises et les prises de participation sont moins coûteuses », conclut Vincent Le Guennou.

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