Mais que fait la police ?
Publié le 17 mars 2009 Lecture : 1 minute.
Ils circulent à bord de 4×4 neufs. De quoi faire pâlir de jalousie les autres policiers et gendarmes du pays. Le Détachement intégré de sécurité (DIS) regroupe en principe 850 hommes, spécialement entraînés, qui travaillent pour le compte de la mission de l’ONU au Tchad.
Les hommes du DIS sont arrivés sur le terrain au mois d’octobre 2008, plus de sept mois après l’Eufor. À la fin de février, ils étaient 534 en poste. Leur rôle est d’assurer la sécurité des réfugiés et des déplacés. Ils peuvent opérer dans les camps, y chercher les caches d’armes et prévenir le recrutement par les mouvements rebelles. « Nous sommes là pour apaiser les tensions et nous faisons notre travail avec loyauté », déclare le commandant du DIS, le colonel Issaka Shanane, qui compare l’est du Tchad à un « champ de bataille ». La loyauté n’empêche pas les critiques. La solde reste versée par l’État tchadien, mais la contribution de l’ONU (440 dollars par mois) pose problème, selon le colonel Shanane : « Avec la présence des étrangers, le coût de la vie a flambé », explique le colonel. De plus, affirme-t-il, « 850 hommes, c’est trop peu pour couvrir à la fois les camps de réfugiés et de déplacés ».
