Des Français plus tolérants

Publié le 16 mars 2009 Lecture : 1 minute.

« Si cela ne dépendait que de vous, est-ce que vous éviteriez ou bien est-ce que vous ne vous préoccuperiez pas du tout du fait que votre enfant se marie ou se mette en ménage avec une personne d’origine arabe, africaine, juive ou asiatique ? » Ce questionnaire de l’institut de sondage Ifop, enquêtant pour le compte de l’hebdomadaire chrétien La Vie et soumis à un échantillon de 956 personnes âgées de plus de 18 ans, révèle que les Français sont plus tolérants qu’il y a vingt-cinq ans.

Les réticences à avoir un gendre ou une belle-fille issu d’une minorité ont nettement régressé. Ainsi, 76 % à 86 % des Français ne se formaliseraient pas du tout d’une « union mixte ». Seuls 21 % des parents préfèrent éviter d’accueillir dans leur famille une bru ou un gendre africains subsahariens en 2009, contre 53 % en 1984. Et ils ne sont que 27 % à se dire réticents à l’idée de marier leur enfant avec une personne d’origine arabe, contre 45 % il y a vingt-cinq ans. L’évolution des mentalités est encore plus marquée chez les moins de 35 ans : seulement 8 % n’apprécieraient pas d’avoir un gendre ou une belle-fille subsahariens et 13 % un gendre ou une belle-fille arabes. En revanche, 38 % des plus de 65 ans éviteraient un Arabe et 29 % un Noir.

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Autre enseignement du sondage : les hommes sont un peu plus tolérants que les femmes, les cadres plus ouverts que les ouvriers, les habitants des grandes villes plus enclins à la mixité que ceux des zones rurales. Enfin les électeurs de gauche (sauf les militants de Lutte ouvrière), plus compréhensifs que ceux de droite.

Selon l’analyste politique Philippe Chriqui, cité dans La Vie, « on est passé du choc de l’arrivée des immigrés au brassage d’une jeunesse qui s’habitue à vivre ensemble »

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