Courrier des lecteurs

Publié le 10 mars 2009 Lecture : 3 minutes.

Identités meurtries dans les Grands Lacs

– Il faut redéfinir la place de l’identité citoyenne dans les Grands Lacs. Accepter que la problématique tutsie se rapproche de la condition juive en Europe, au début du XXe siècle, de la condition noire aux États-Unis, ou de la condition d’autres minorités dans le monde. Il faut faire en sorte que les Tutsis n’instrumentalisent pas le génocide rwandais de 1994 pour torturer d’autres populations. Les Tutsis sont une population des Grands Lacs, comme les Peuls en Afrique occidentale. De nombreux Tutsis vivent en RD Congo, en Ouganda, en Tanzanie, au Burundi… Leur acceptation par les autres fera qu’elle vivra en harmonie, et un Tutsi pourrait même devenir président d’un de ces pays.

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Cette acceptation doit passer par une certaine conscientisation. Il faut dire aux Tutsis que la communauté internationale reconnaît le génocide de 1994, mais que, depuis le génocide de 1994, leurs actions ont causé aux autres plus de trois millions de morts. En outre, il faut que les droits de l’individu priment dans la société. Cela passe par un effort de rapprochement avec l’Occident, les États-Unis en tête. Voilà ce que je crois bon pour les Grands Lacs en ce début de XXIe siècle.

Jean-Aimé Obengui-Ngorga, Ouesso, République du Congo

Rama Yade, ou l’expérience politique

– C’est avec intérêt que j’ai lu l’interview de Rama Yade (J.A. n° 2511). Je constate que la secrétaire d’État française aux Droits de l’homme a mûri, elle a appris à dominer ses états d’âme pour exprimer uniquement les vues du gouvernement. En femme politique avertie qu’elle est devenue, elle n’hésite pas à donner des non-réponses aux vraies questions. Tant mieux pour elle ! Toujours est-il que, lorsqu’un ministre est en désaccord avec certaines positions ou décisions du gouvernement auquel il appartient, il n’y a que deux réactions possibles : à la Chevènement, en démissionnant de ses fonctions ; ou à la Kouchner, en restant à son poste pour… avaler des chapeaux !

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Motombi Koli, Longjumeau, Essonne

Bon point pour Kadhafi

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– Avant de me rendre en Écosse, où je séjourne actuellement, j’ai glissé dans mes bagages trois numéros de J.A. afin de rester en contact avec la réalité africaine, meubler le temps libre et ne pas me laisser envahir par la presse anglophone. Et c’est avec beaucoup d’attention que j’ai lu le « Ce que je crois » de Béchir Ben Yahmed (J.A. n° 2509) consacré au décryptage de la personnalité du nouveau président de l’Union africaine : Mouammar Kadhafi. Loin de vouloir prendre la défense du « Guide de l’(interminable) révolution libyenne », j’ai trouvé au colonel Kadhafi au moins un mérite par rapport à la majorité des chefs d’État africains : n’avoir jamais (en quarante ans de règne) gaspillé l’argent (la richesse) du peuple libyen pour organiser les élections présidentielles dites transparentes et démocratiques mais dont l’issue est connue d’avance (la victoire de l’organisateur). « Sur l’ombre du zèbre, les rayures n’apparaissent jamais » dit la sagesse africaine. Les actions de Kadhafi, durant son mandat, seront-elles à l’image (fantaisiste) de ses tenues vestimentaires actuelles ?

Patrick Tchicayat, Édimbourg, Écosse

Ce que J.A. fait pour nous

– Malien, je suis un vrai fan de Béchir Ben Yahmed, et je viens de lire le message du jeune Congolais installé au Burundi dans le « Ce que je crois » du J.A. n° 2511. Ça m’a vraiment ému. Moi aussi j’aimerais remercier BBY, car depuis que j’ai commencé à lire J.A., il y a maintenant plus de vingt ans, je n’ai jamais raté un numéro en raison du « Ce que je crois ». Souvent, même si je n’ai pas d’argent et que j’ai décidé de ne pas acheter J.A., je ne peux m’empêcher de céder à la tentation une fois que j’ai vu la première page. J’aime beaucoup ce que J.A. fait pour nous, les Africains, et j’aimerais que cela continue.

Abdoul Aziz Maiga, par courriel

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