Biyi Bandele

Publié le 10 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Ce roman vous a été inspiré par la vie de votre père…

Biyi Bandele : Mon père a effectivement combattu en Birmanie, mais il n’y a pas dans ce livre une seule histoire qui vienne de lui. Je me suis rendu compte que ce qu’il racontait quand j’étais petit était vrai, mais il avait tendance à relater les événements comme s’il s’agissait d’une fête. Rien dans ce qu’il m’a raconté ne pouvait me préparer à ce que j’ai lu dans les livres d’histoire. Si j’ai écrit ce livre, c’est pour essayer de le comprendre près de vingt ans après sa mort. Notamment parce que je suis moi-même devenu père et qu’en voulant expliquer à mes filles qui était leur grand-père, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup d’épisodes de sa vie que je ne connaissais pas.

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Vous avez fait beaucoup de recherches ?

Je suis allé dans des bibliothèques, j’ai acheté des livres chez d’obscurs bouquinistes, j’ai passé beaucoup de temps à l’Imperial War Museum de Londres. Le truc, quand vous êtes écrivain, c’est de fuir l’écriture le plus longtemps possible. J’ai passé plus de trois ans à faire des recherches. Cela m’a pris du temps pour trouver le bon ton.

Un ton plein d’humour…

Si vous lisez les mémoires de James Shaw, qui a combattu en Birmanie pendant la Seconde Guerre mondiale, vous trouvez des épisodes atroces, mais aussi incroyablement marrants. Je pense que, pour la plupart des soldats, le seul moyen de ne pas devenir fou était de garder une certaine forme d’humour. Vous connaissez l’histoire du condamné à mort qui marche vers son bourreau et qui demande : vous êtes sûr qu’il n’y a pas de danger ? C’est ce genre d’humour.

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