L’Algérie lance son fonds d’investissement
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Le premier fonds d’investissement algérien a vu le jour le 1er mars. Public, né d’une restructuration de la Banque algérienne de développement (BAD), il est doté d’un capital de 150 milliards de DA (1,7 milliard d’euros), un engagement financier rendu possible grâce aux réserves de change et à l’excédent commercial sans précédent d’un pays dopé, jusqu’à une date récente, par la manne des hydrocarbures. Le rôle de ce fonds d’État ? « Accroître la production nationale, assurer une plus grande diversification de la production et des revenus hors hydrocarbures et participer à la création d’emplois », explique le ministre des Finances, Karim Djoudi.
Le fonds national est donc chargé de répondre aux besoins d’investissement sur le long terme des entreprises algériennes, comblant un vide laissé par les grandes banques publiques : sous-capitalisées, elles ne sont pas en mesure d’accorder des prêts d’importance et de longue durée. Précision supplémentaire de Karim Djoudi : le fonds pourra mobiliser des ressources additionnelles via des prêts et autres avances du Trésor public ou encore recourir au marché financier local – mais celui-ci est à l’état embryonnaire.
Nombre d’entrepreneurs demeurent pour l’heure circonspects. À l’instar de Slim Othmani, membre du FCE, l’instance patronale : « L’idée est bonne. Mais ce fonds, tel qu’il est lancé, est trop généraliste et ses objectifs de performance sont encore imprécis. » Autre regret du PDG de la société NCA : que les entreprises n’aient pas été consultées pour l’élaboration de cet outil financier qui leur est destiné.
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