Notre homme à Kaboul
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Nommé le 3 mars par le président Sarkozy « représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan », le député UMP de Paris Pierre Lellouche a pour mission d’influer sur la stratégie des alliés, notamment les États-Unis. Le moment est opportun (« l’administration Obama est en phase d’écoute ») et tout le monde s’accorde désormais pour rechercher des solutions politiques à un conflit afghan intimement lié à l’instabilité pakistanaise.
Né à Tunis il y a cinquante-sept ans, Lellouche est connu pour son franc-parler et son entregent. Il est très apprécié aux États-Unis, en Israël et en Turquie, dont il souhaite l’intégration à l’Union européenne. Spécialiste des questions de défense à l’Assemblée nationale, il a présidé l’assemblée parlementaire de l’Otan de 2004 à 2006. Coauteur, en novembre 2008, d’un rapport sans aménité sur la situation en Afghanistan – une « impasse militaire » –, il préconise de mettre fin à « la cacophonie de l’aide occidentale » et de favoriser le dialogue régional et une réconciliation interafghane.
Sous l’autorité de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, il prendra la tête d’une équipe composée de représentants ministériels et d’experts issus de la société civile. Et travaillera en étroite concertation avec l’Américain Richard Holbrooke, le Britannique Sherard Cowper-Coles (ambassadeur à Kaboul) et l’Allemand Bernd Mützelburg (ambassadeur à New Delhi), qui viennent d’être nommés à des fonctions similaires.
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