Référendum annulé, Sambi désavoué
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Le référendum constitutionnel du 22 mars n’aura pas lieu. La consultation a été annulée le 2 mars par la Cour constitutionnelle, le projet de texte présenté par le président Ahmed Abdallah Sambi ayant été déclaré « illégal pour vice de procédure ». Les juges s’appuient sur l’article 37 de la Constitution qui stipule qu’« aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à […] l’autonomie des îles ». Or l’avant-projet défendu par le président de l’Union proposait justement de réduire les pouvoirs des présidents des trois îles de l’Union – chacune étant dotée d’un exécutif propre – en les remplaçant par des gouverneurs aux prérogatives plus restreintes.
Le chef de l’État voulait aussi s’arroger le droit de dissoudre l’Assemblée nationale et de rallonger d’une année le mandat présidentiel en le portant de quatre ans à cinq ans. La présidence comorienne étant tournante, l’annulation de ce référendum rassure l’île de Mohéli, qui verra, comme prévu, l’un de ses ressortissants prendre la présidence de l’Union en 2010.
Enfin, l’islam a aussi nourri la polémique, le projet de Sambi étant de lui donner le statut de « religion d’État », alors que le texte actuel ne fait que « puiser dans l’islam l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union ». Formé en Iran et lié au président Mahmoud Ahmadinejad, Sambi souhaitait ainsi marquer une rupture avec le passé laïc des Comores. Désavoué par la Cour, tentera-t-il de passer en force ?
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