Pereira, président intérimaire sous pression

Publié le 9 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Ancien ministre de la Justice, pilier du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et président de l’Assemblée nationale depuis décembre dernier, Raimundo Pereira, 52 ans, assure depuis le 3 mars l’intérim du chef de l’État. Mais, peu après son installation, Pereira se trouve confronté à l’épineuse question des élections. Alors que la Constitution prévoit l’organisation d’un scrutin présidentiel soixante jours après la constatation de la vacance du pouvoir, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest juge cette période très courte. En outre, le budget nécessaire est estimé à 4 millions d’euros, et le manque d’argent constitue un obstacle majeur. Même si le Portugal assure de son côté que les « appuis ne manqueront pas », on peut se demander si la présidentielle aura bien lieu dans deux mois. Ce n’est pas certain, d’autant que, sur le plan politique, certains ont déjà fait part de leurs réticences, notamment la principale formation d’opposition, le Parti de la rénovation sociale (PRS) de Kumba Yala. Le PRS a remporté 28 sièges sur 102 lors des législatives du 16 novembre, marquées par la victoire du PAIGC. L’ex-président, renversé par un coup d’État en 2003, aurait préféré l’organisation préalable d’un « débat entre les forces vives de la nation pour réfléchir sur le type d’État à mettre en place ». Selon ce farouche adversaire de Nino Vieira, « des intérêts personnels ou de partis ont précipité les choses ».

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