L’économie de Dubaï au plus mal

Publié le 3 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le petit émirat de Dubaï, à la réussite économique si insolente ces dernières années, vient de frôler le pire. Pour sauver l’économie de ce pays désormais endetté comme l’Islande, le gouvernement de Dubaï a annoncé, le lundi 23 février, une émission de bons du Trésor de 20 milliards de dollars pour refinancer sa dette cette année. Emmenée par le grand frère d’Abou Dhabi, la Banque centrale des Émirats arabes unis (EAU) en a souscrit la moitié. Les 10 autres milliards devraient l’être, mais c’est moins clair, dans les deux à trois ans. Monarchie non pétrolière des EAU, Dubaï a forgé son développement sur le commerce, l’immobilier et le tourisme, et subit la crise de plein fouet. Selon une étude du 5 février, 45 % des projets de construction dans les EAU, d’un montant de 582 milliards de dollars, ont été gelés. Et des menaces pèsent sur les actifs de la plupart des banques. « L’émission de bons du Trésor lèvera les incertitudes sur Dubaï », note Raed Safadi, chef économiste du gouvernement de Dubaï. Rien n’est moins sûr. Selon les prévisions actuelles, le PIB des EAU croîtra de 2,7 % en 2009 quand celui de Dubaï s’établira sous les 2,5 % en 2009 (près de 8 % estimés en 2008), incapable d’être stimulé par les dépenses publiques. « Les agences de notation ont estimé récemment que la dette de Dubaï atteignait 47 milliards de dollars, soit 103 % de son PIB 2006 », précise Mary Nicola, économiste en charge du Moyen-Orient à la Standard Chartered Bank. À quoi s’ajouteraient 70 milliards de dollars de dettes dans les comptes des sociétés contrôlées par l’État de Dubaï. L’économie de l’émirat n’est pas près de faire rêver à nouveau !

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