Candidat inconnu

Publié le 3 mars 2009 Lecture : 1 minute.

C’est un pari extrêmement risqué qu’a pris le Congrès du peuple (Cope), parti dissident de l’ANC, le tout-puissant Congrès national africain. À deux mois des élections générales, cette nouvelle formation politique a choisi un illustre inconnu comme candidat à la présidentielle. Hamilton Mwumelwano Dandala, dit Mvume, évêque de l’Église méthodiste et actuel secrétaire général de la « Conférence des Églises de toute l’Afrique », basée au Kenya, est à 57 ans un nouveau en politique.

S’il n’est pas un homme d’appareil, il n’en est pas moins engagé. Il a notamment milité au sein du United Democratic Front (UDF), l’un des mouvements antiapartheid les plus actifs. Le choix s’est visiblement porté sur ce « troisième homme » pour éviter de laisser s’envenimer les querelles, au sein de la direction du Cope, entre les deux poids lourds du parti, Mosiuoa Lekota, ancien ministre de la Défense, et Mbhazima Shilowa, ancien Premier ministre du Gauteng, la plus riche des provinces sud-africaines.

la suite après cette publicité

Mvume Dandala a cependant certains atouts, notamment sa réputation. Incarnant la morale et les valeurs chrétiennes, il a été choisi pour faire la différence avec un Jacob Zuma, candidat de l’ANC, ouvertement polygame et amateur de femmes, soupçonné de corruption et nageant depuis longtemps dans le marigot politique sud-africain. Mvume a cependant un gros handicap : il ne lui reste que deux mois pour se faire connaître.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires