Qui est le nouveau président
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Entre expédition militaire et solution politique, l’ONU, l’UA et son Conseil de paix et de sécurité ont essayé toutes sortes de thérapies en Somalie. Sans jamais réussir.
Petit pays mais acteur déterminant dans la région, Djibouti est sans doute le médiateur le plus crédible aux yeux des principaux acteurs de la guerre civile en Somalie : les chefs de clan et les leaders islamistes. Après avoir organisé la conférence d’Arta, en 2004, qui avait permis de doter la Somalie d’un gouvernement de transition et d’un Parlement, installé à Baïdoa, c’est une nouvelle fois Djibouti qui a abrité, le 30 janvier, l’élection d’un nouveau président. Il s’agit de Cheikh Charif Cheikh Ahmed, 43 ans, ancien porte-parole de l’Union des tribunaux islamiques, natif de Mahadaye, dans le sud du pays.
Formé au Soudan puis en Libye où il a décroché un diplôme de droit à l’université Maftouha de Tripoli, il revient en Somalie pour enseigner la géographie à Mogadiscio, puis se lance dans l’activité associative pour lutter contre les fléaux qui touchent la jeunesse : la délinquance et les stupéfiants. Il intègre l’Union des tribunaux islamiques et prend du galon. Il fait de l’ombre au fondateur, Dahir Aweis, aujourd’hui réfugié à Asmara, où il incarne l’aile dure du mouvement. Cheikh Charif Cheikh Ahmed est désormais considéré comme un modéré et, depuis son élection saluée par Washington et Addis-Abeba, il est jugé fréquentable. Réussira-t-il à convaincre les Chabab de déposer leurs armes et d’intégrer les forces de sécurité de la nouvelle République ? C’est l’enjeu de son mandat.
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