Désarmement : patience et longueur de temps…

Publié le 2 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le 4 mars prochain, les commandants de zones de Bouaké devraient remettre les clés de la ville au préfet. Un geste symbolique censé marquer les avancées du volet militaire de l’Accord de paix de Ouagadougou, deux ans après sa signature. Dans les faits, le nord du pays est toujours sous le contrôle des chefs de guerre des Forces nouvelles et l’ouest reste sous la menace des anciens combattants du Movement for Democracy in Liberia (Model) et des miliciens. Les autorités ont répertorié 32 700 ex-combattants dans le Nord et 20 000 miliciens dans l’Ouest. Les opérations de profilage sont également en cours au centre et au sud du pays pour une estimation de 40 000 miliciens, selon une source militaire. Six cents ex-combattants doivent rejoindre les Forces de défense et de sécurité (FDS, loyaliste), 3 400 la police, et 5 000 seront intégrés « dans un délai de deux ans » au sein de la nouvelle armée. Le reste de la soldatesque et des miliciens doit recevoir une enveloppe de 500 000 F CFA pour « solde de tout compte », selon le 4e accord complémentaire, conclu le 22 décembre 2008. « Cet accord a été signé sans les bailleurs de fonds qui ne souhaitent pas mettre la main à la poche alors que les ex-belligérants grossissent les listes des personnes à démobiliser », explique néanmoins un diplomate. Or, sans argent, point de désarmement. Avec le retrait programmé des forces impartiales, les populations s’attendent donc à une explosion du grand banditisme, même si de nouvelles brigades de gendarmerie et de police ont été créées. Enfin, le problème des grades des ex-combattants est en pleine discussion. Il est proposé aux ex-chefs rebelles de réintégrer l’armée nationale ou de prendre une retraite anticipée avec le rang et les avantages de commandant.

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