Les bébés jockeys indemnisés
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Loin de leur Mauritanie natale, ils ont passé leur tendre enfance dans les Émirats arabes unis, vendus ou loués par leurs parents, maltraités et privés de nourriture par leurs maîtres, qui les employaient comme jockeys dans des courses de chameaux. Le 23 février, cinquante et un d’entre eux, rapatriés dans leur pays, ont été indemnisés pour ces années d’esclavage. Au total, les autorités émiraties ont versé 156 000 dollars à ces gamins aujourd’hui âgés d’une dizaine d’années – et dont certains sont devenus jockeys à l’âge de 4 ans.
C’est au début des années 1980 que de riches Émiratis passionnés de courses de chameaux ont commencé de s’« approvisionner » à Nouakchott – ainsi d’ailleurs qu’au Pakistan et au Bangladesh. Leur culture bédouine et leur bonne connaissance de l’animal font des petits Mauritaniens de parfaits jockeys, d’autant plus prisés qu’ils sont plus légers. Pour convaincre les familles de se séparer de leur progéniture, des intermédiaires plus ou moins scrupuleux leur ont fait miroiter une compensation financière.
Depuis 1993, la loi émiratie interdit l’emploi d’enfants de moins de 16 ans dans les courses de chameaux, mais elle est régulièrement contournée. Un programme pour le rapatriement, l’indemnisation et la réinsertion des jockeys a donc été mis en place par l’Unicef et les gouvernements concernés. Au total, 460 enfants mauritaniens en ont bénéficié.
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