Avarie

Publié le 25 février 2009 Lecture : 1 minute.

Avarie (dommage subi par un navire ou par son chargement) vient de l’arabe cawar, qui signifie « défaut, imperfection ». Le mot est passé dans le sabir des marins de la Méditerranée puis dans la plupart des langues européennes : avarie en français, average en anglais, avarij en néerlandais, etc.

Mais cawar a aussi donné le mot cawra qui signifie « parties génitales ». On laissera de côté la bizarrerie étymologique qui associe la partie du corps la plus vitale, sans laquelle l’humanité n’aurait jamais existé, à un défaut. L’affaire devient rapidement plus étrange. Les penseurs islamiques étaient tous d’accord pour prescrire que les femmes couvrent leur cawra. Mais où s’arrête celle-ci ? Au bas-ventre ? Au nombril ? Et que dire de la poitrine ? Et des cuisses ?

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Tout juriste qui voulait être plus strict que son prédécesseur étendait un peu plus la surface de la cawra. Jusqu’à l’apothéose, ce juriste qui décida un jour que tout le corps de la femme était cawra ! En d’autres termes, la femme n’est rien d’autre qu’un sexe… Aussi misogyne que saint Paul, cet obsédé en tira la conclusion qui s’imposait : tout le corps de la femme doit être couvert. La burqa était née…

Tout cela est plus logique que ça n’en a l’air. Si les femmes – ces diablesses – laissent apparaître le moindre centimètre carré de leur corps, c’est toute la société qui subirait une grave avarie qui ne manquerait pas de la conduire au naufrage…

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