Mini-PC de luxe selon Sony

Face au succès des netbooks, le géant nippon se lance dans la course avec un modèle poids plume, mais au tarif exorbitant.

Publié le 25 février 2009 Lecture : 2 minutes.

Jusqu’ici indifférent au marché des mini-PC, ou netbooks, Sony vient d’y succomber avec la sortie du Vaio P. Logique : ce segment des ordinateurs portables est l’un des plus dynamiques. Il s’en est vendu 10 millions en 2008, contre 350 000 en 2007. La Consumer Electronics Association prévoit un bond de 80 % des ventes en 2009, à 18 millions d’unités, en dépit de la crise économique. Dans le même temps, la demande dans les autres segments patine et la guerre des prix fait rage, si bien qu’en valeur le marché du PC a reculé de 3 % en 2008, selon l’institut GfK. Résultat, à l’exception d’Apple et d’IBM, les groupes d’électronique et d’informatique cumulent plans de licenciements et résultats en berne. Déjà sous le coup d’une perte trimestrielle de 17,96 milliards de yens (150 millions d’euros) à la fin de décembre, pour un chiffre d’affaires en baisse de 24,6 % sur un an, à 2 150 milliards de yens, Sony prévoit de publier au 31 mars sa première perte en quatorze ans, au montant record de 260 milliards de yens.

Soucieux de préserver malgré tout ses marges et son image de marque, Sony entend entrer sur le marché des netbooks par le haut de gamme. Sur ce créneau des mini-PC professionnels, le Vaio P se veut à la fois petit, léger et puissant. Revers de la médaille, à 1 000 euros en configuration de base, il est déjà trois fois plus cher que les premiers netbooks. Cela n’empêche pas les constructeurs de croire en ce nouveau marché. Hewlett-Packard, en partenariat avec AMD, va lancer en mars le DV2, un concurrent du Vaio P, vendu 700 dollars. Le taïwanais MSI sortira en avril son X-Slim au tarif de 700 à 900 dollars.

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Windows Vista trop lent

Moitié moins profond qu’un netbook classique, le Vaio P affiche ainsi une taille lilliputienne dans un format rectangulaire. Ses 638 g, contre 1 kg en moyenne pour la concurrence, lui confèrent une portabilité inégalée. Autres différences : son processeur Intel Atom plus puissant, sa puce GPS, ses 2 Go de mémoire vive, son unité de stockage de 60 Go ou 128 Go. En outre, il fonctionne sous Windows Vista. Mais la dernière version du logiciel de Microsoft, trop gourmande en ressources, ralentit l’usage. Il faut ainsi trois à quatre minutes pour démarrer Vista. Heureusement la Xross Media Bar de Sony, une interface sous forme d’icônes et de menus déroulants, permet ensuite d’accéder rapidement à Internet et aux fichiers multimédias.

Pour le reste, l’équipement est plutôt classique : écran 8 pouces, webcam, carte 3G, puces Wifi et Bluetooth, prises USB. Si l’écran, avec sa résolution de 1 600 x 768 pixels, se prête bien au visionnage de films en HD, il est inadapté à la lecture d’un texte, les caractères étant trop petits. Le clavier dispose en revanche de touches larges et espacées permettant une frappe agréable et précise. Mais ce confort se fait au détriment du pavé tactile permettant de déplacer la souris, remplacé par un ergot peu pratique. Autre défaut : l’autonomie ne dépasse pas deux à trois heures, à moins d’opter pour la version grand luxe et sa batterie de huit heures… à 1 500 euros. 

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