Les meilleures destinations pour l’investissement
Publié le 24 février 2009 Lecture : 1 minute.
Certains considèrent que l’Afrique est handicapée par le manque criant d’infrastructures, notamment dans l’électricité, les technologies de l’information ou encore l’agriculture. D’autres, en nombre croissant, évaluent ces handicaps en marchés potentiels : 497 millions de personnes à raccorder à l’électricité, 600 millions de clients pour l’eau potable et 37 millions d’hectares à irriguer, des millions d’ordinateurs à vendre chaque année – le continent en compte 19 millions à ce jour, soit moins qu’un pays comme l’Italie (21 millions pour 60 millions d’habitants)… Le raisonnement s’est d’ailleurs largement vérifié dans les télécoms, dont les opérateurs ont conquis quelque 450 millions de clients en une dizaine d’années. Mais il en reste autant à satisfaire ! Partant de ce principe, le cabinet sud-africain African Rainbow Consulting vient de réaliser le premier classement des meilleures destinations africaines pour l’investissement. Nommé Star of Africa, il étudie les 53 pays du continent en termes de taille du marché potentiel dans l’électricité, l’informatique, les télécoms, l’eau et l’irrigation. Ces données sont complétées par la stabilité politique et économique de chaque pays et par l’index du « capital social », qui évalue le pouvoir d’achat actuel et futur de sa population, compte tenu de la pyramide des âges ou encore du taux de scolarisation.
Le classement final n’est pas sans surprise. Si le Nigeria et l’Éthiopie sont en tête compte tenu de la taille de leurs marchés – 140 et 80 millions d’habitants, respectivement –, la petite île Maurice (1,25 million d’habitants) arrive 4e, juste derrière l’Afrique du Sud, grâce à son potentiel dans l’informatique (11e marché du continent selon cette étude). Pour la même raison, et leur capital social, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal se placent 12e, 15e et 18e. C’est enfin la taille de son marché, notamment pour l’énergie et l’eau, qui permet à la RD Congo d’arriver 14e. Reste à faire passer ces messages aux investisseurs.
