Et en politique ?

Publié le 24 février 2009 Lecture : 1 minute.

Outre la levée de la limitation du nombre de mandats présidentiels, la révision de la Constitution du 12 novembre 2008 a introduit le principe de parité pour une meilleure représentativité des femmes aux postes électifs. Il faut dire que leur participation au sein du Parlement est d’ordre symbolique. Le pays ne compte que 7,7 % de députées (30 sièges sur 389), soit largement en dessous des moyennes africaine et mondiale, qui s’établissent au-dessus de 18 %, et de la moyenne des États arabes, supérieure à 9,5 %. Elles ne sont que 4 sénatrices (sur 136 sièges, soit 2,9 %), qui font toutes partie du « tiers présidentiel », c’est-à-dire des sénateurs désignés par le chef de l’État. Sans parler du tout petit 1 % de femmes dans les rangs des élus locaux.

Dans les fonctions supérieures de l’État, leur représentation est tout aussi symbolique. Le gouvernement d’Ahmed Ouyahia ne compte que 3 femmes parmi ses ministres. Une seule occupe un poste de secrétaire générale d’un ministère, une seule a le rang de wali (préfet) et 7 sont chefs de daïra (sous-préfet). Quant aux ambassades d’Algérie à l’étranger, seules 3 sont dirigées par une femme.

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Au sein des institutions, le poste le plus élevé occupé par une femme est celui de présidente du Conseil d’État. La magistrature est d’ailleurs le domaine où les Algériennes ont enregistré le plus d’acquis. Elles sont 3 présidentes de cour, 32 présidentes de tribunal (sur 193) et 91 juges d’instruction (sur 337). Dire le droit dans une société longtemps sclérosée par le poids des traditions et les conservatismes les plus rétrogrades est l’une des avancées les plus remarquables de la femme algérienne.

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