Un sauvetage réussi

Longtemps au bord de l’asphyxie, le secteur remonte la pente depuis 2000. Et plus rapidement que prévu. Il est même devenu un véritable moteur pour l’économie du pays.

Publié le 24 février 2009 Lecture : 2 minutes.

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1999-2009: Les années Bouteflika

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L’agriculture ne concourt qu’à hauteur de 10 % au produit intérieur brut (PIB), mais les performances du secteur depuis la mise en œuvre, en 2000, du Programme national de développement agricole et rural (PNDAR) méritent d’être relevées : une croissance moyenne de 6 % pour une valeur de la production annuelle estimée à 668 milliards de dinars, soit plus de 10 milliards de dollars.

En huit ans, le PNDAR a permis l’extension de la surface agricole utile (SAU) de quelque 500 000 hectares, la création de près de 1,6 million de postes de travail (en équivalent emplois permanents), soit 200 000 par an, sans compter le parrainage de plus de 428 000 exploitations agricoles, toutes tailles confondues, dont l’activité a généré la création de 25 000 entreprises de services.

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Quand ruralité rime avec modernité

L’introduction d’un système de crédit sans intérêt, joliment baptisé Rfig (« compagnon de route »), s’avère un précieux outil de financement pour les agriculteurs et les éleveurs. Il a permis une sensible augmentation des capacités de stockage de la production, une plus grande maîtrise de l’industrie du froid ainsi que des savoir-faire dans le conditionnement des fruits et légumes.

Autre volet d’intervention réussi du PNDAR : la protection et la valorisation de l’environnement. Outre le développement considérable du patrimoine arboricole, l’introduction de nouvelles techniques d’irrigation a permis d’économiser 1 milliard de m3 d’eau. Près de 5 000 exploitations agricoles ont bénéficié de kits de production d’énergie solaire. En outre, la politique de reboisement a permis d’étendre la surface forestière de 160 000 hectares, et le soutien à l’agriculture saharienne a contribué à fixer les populations et à améliorer leurs conditions de vie.

Après la signature de contrats de performances avec chacune des 48 wilayas que compte le pays, des pôles agricoles devront être érigés. Ces contrats de performance portent sur l’intensification de certaines cultures, notamment celle de produits dont le déficit grève lourdement la facture alimentaire (4 milliards de dollars en 2008 pour les seules céréales). Les priorités ont été identifiées : céréales, lait et viande rouge.

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S’agissant du renouveau rural, plus de 12 000 projets de développement intégré de proximité sont programmés sur la période 2010-2014, qui portent sur la modernisation ou la réhabilitation de villages et de ksour (villages fortifiés du Sud algérien).

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