Cinq ministres en dix ans
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Outre la prérogative constitutionnelle qui confère au président de la République d’arrêter la politique extérieure du pays, Abdelaziz Bouteflika est un « accro » des relations internationales. Le choix de son ministre des Affaires étrangères est, à ses yeux, déterminant. C’est sans doute pourquoi il en a « usé » cinq en moins de dix ans.
Le premier d’entre eux fut Ahmed Attaf, chef de la diplomatie dans le gouvernement de Smaïn Hamdani, dont le président Bouteflika a hérité en arrivant aux affaires en 1999 et qui quittera son poste en décembre de la même année. Il est aujourd’hui en réserve de la République et accessoirement membre de la direction du Rassemblement national démocratique (RND) de l’actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
La carrière de ministre du deuxième fut assez brève. Youcef Yousfi a dirigé la diplomatie algérienne de décembre 1999 à août 2000. Il est aujourd’hui représentant permanent de l’Algérie à l’ONU. Le maroquin échoit alors à Abdelaziz Belkhadem jusqu’en 2004, date à laquelle ce dernier prend la tête du FLN. Fidèle du président Bouteflika, le secrétaire général du FLN sera aussi son Premier ministre de mai 2006 à juin 2008. L’ancien président de la Cour internationale de justice, Mohamed Bedjaoui, hérite du ministère en 2004, qu’il quitte en mai 2006. Depuis lors, c’est Mourad Medelci, un autre proche du président, qui occupe le poste.
Si, comme on le voit, la longévité d’un chef de la diplomatie est des plus aléatoires, on ne peut réellement évoquer une quelconque instabilité. Pour preuve : le ministre délégué en charge des Affaires africaines et maghrébines, lui, n’a pas changé. Abdelkader Messahel incarne la constance de l’équipe diplomatique de Bouteflika.
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